À l’heure où plusieurs identifient l’enrochement comme solution ultime à la protection des berges et des propriétés côtières, le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire nous invite à réfléchir à des solutions adéquates et durables face aux risques côtiers.
D’entrée de jeu, le comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire, l’un des 13 comités des Zones d’intervention prioritaires au Canada, tient à signifier son appui à l’ensemble des communautés côtières qui se relèvent tant bien que mal de la tempête du 6 décembre dernier. Toutefois, le Comité veut nous sensibiliser à l’effet qu’un mauvais choix d’intervention peut avoir des impacts environnementaux, sociaux et économiques très importants. Alors que les structures rigides de protection (murets et enrochements) sont largement favorisées au Québec maritime, de récentes études démontrent que ces interventions entraînent plusieurs inconvénients au niveau de la protection de la côte et constituent des coûts importants de construction et d’entretien, d’expliquer Étienne Bachand, chargé de projet au ZIP. À la lumière des connaissances actuelles, les experts recommandent surtout une intervention à l’échelle du système côtier, indépendamment des limites administratives de même qu’une combinaison de techniques de protection. M. Bachand va plus loin en évoquant le retrait de la présence humaine à proximité de la mer. Lorsque les mesures d’adaptation ou encore de protection ne suffiront pas à la sécurité des citoyens, le retrait des infrastructures routières et du cadre bâti devra être envisagé afin de diminuer les coûts socio-économiques et environnementaux qui y sont associés, d’anticiper Étienne Bachand. Le comité ZIP est actuellement en tournée dans les municipalités côtières afin de sensibiliser les riverains et les élus municipaux aux risques côtiers.Ces rencontres insistent entre autre sur la préservation et la conservation de la bande riveraine, des marais côtiers et des plages, qui agissent comme des agents naturels de protection et présentent des méthodes douces de protection qui devraient être privilégiées, telle que la recharge en sable et la revégétalisation.D’ailleurs, le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire planifie toujours une activité de plantation d’élyme des sables au printemps prochain à l’embouchure de la rivière Mitis. Malgré les dommages subits dans le secteur, les zones végétalisées ont bien résisté à l’assaut des vagues grâce à leur système racinaire qui ont retenu le sable en place, un bel exemple d’alternative durable aux risques côtiers.
Malgré les dommages subits dans le secteur, notamment à la sculpture Mirages de l'artiste Bill Vazan, les zones végétalisées ont bien résisté à l’assaut des vagues grâce à leur système racinaire qui ont retenu le sable en place.