Le Journal Le Soleil nous apprend en exclusivité dans son édition du 2 juillet 2013 que le mont-jolien qui a été poignardé à 11 reprises lors des festivités de la Saint-Jean à Québec, le 23 juin 2010, réclame 2,4 millions $ à ses trois assaillants pour les nombreuses séquelles laissées par l'agression.
Nicolas Murray était allé fêter la Saint-Jean-Baptiste à Québec avec son frère et sa copine de l'époque. Il se porta à la défense de son frère aîné au cours d'une bataille générale où il reçu 11 coups de couteau, dont l'un à la tête, qui a atteint le cerveau et causé un traumatisme crânien sévère.
Selon la requête, les limitations découlant de l'agression sont nombreuses pour Nicolas Murray, et «affectent de façon dramatique sa jouissance de la vie». Il souffre de paralysie du côté gauche et de troubles cognitifs, il ne peut plus conduire, occuper un emploi ni reprendre ses études. Il ne peut plus s'adonner à ses passions sportives dont la natation professionnelle qu'il pratiqua pendant 10 ans en plus d'avoir participé aux Jeux du Québec à trois reprises.
Il a également besoin d'aide pour la plupart de ses activités quotidiennes. Depuis septembre, il vit dans un condo où un superviseur et un éducateur spécialisé viennent lui rendre visite chaque jour.
Se basant sur ces faits, Nicolas Murray réclame à ses trois assaillants 1,9 million $ pour les pertes de revenus subies ainsi que 300 000 $ pour sa perte de jouissance de la vie et ses souffrances physiques et morales.
Ses parents, Claude Murray et Hélène Ross, réclament pour leur part 167 645 $ à titre de soutien moral, physique et matériel apporté à leur fils. Vivant à Mont-Joli, ils ont dû quitter leur emploi et louer un condo à Québec le temps que leur fils reprenne du mieux, fait valoir la requête qui sera présentée le 29 août au palais de justice de Québec.
Le principal assaillant de Murray, Mourad Mejri, a été condamné à une peine de cinq ans de pénitencier, qu'il purge depuis juin 2012. Le Montréalais de 26 ans n'est pas le seul à avoir été poursuivi au criminel pour l'agression survenue sur la Grande Allée. Claude Jr Hétu et Hubertz Exama ont bénéficié d'une absolution inconditionnelle après avoir plaidé coupables à une accusation de voies de fait simples pour la même agression.
Nicolas Murray retient, au même titre que Mourad Mejri, la responsabilité de Claude Jr Hétu et d'Hubertz Exama pour les séquelles que lui a infligées la bagarre générale, puisqu'ils en seraient les principaux instigateurs. Ils savaient de plus que «Mourad Mejri était en possession d'un couteau et savaient ou auraient dû savoir qu'il y avait risque évident de blessures», soutient le demandeur.