Dans le cadre de l’opération de dépistage du radon, la Commission scolaire des Phares annonce que 30 de ses 43 établissements ne requièrent aucune mesure corrective. La teneur en radon dans l’air de ces établissements se situe sous les 200 Becquerels par mètre cube d’air. Ils sont donc conformes aux recommandations de Santé Canada quant à la teneur en radon dans l’air, à savoir une concentration d’au plus 200 Becquerels par mètre cube d’air (200 Bq/m3).
Dans six écoles, cependant, des travaux correctifs s’imposent. En effet, les écoles Lavoie, Lévesque, des Sources, des Beaux-Séjours–D’Amours, des Hauts-Plateaux–Marie-Élisabeth et de la Colombe présentent des teneurs en radon supérieures à 200 Bq/m3. Les travaux qui y seront réalisés viseront soit à éliminer l’infiltration de ce gaz dans l’école, soit à augmenter la ventilation du bâtiment, ou encore une combinaison des deux types de travaux.
Dans sept autres cas, de nouveaux dosimètres seront installés pour prendre de nouvelles mesures, et ce, afin de valider des résultats d’analyse douteux. Une nouvelle analyse de la teneur en radon dans ces sept bâtiments devra être réalisée avant de déterminer si des mesures correctives seront nécessaires ou non.
À la suite d’une recommandation du ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport oblige les commissions scolaires du Québec à effectuer une opération de dépistage du radon dans leurs établissements avant le 1er juillet 2014. La Commission scolaire a entamé cette procédure en décembre 2012. Près de 1 000 dosimètres, petits appareils tout à fait inoffensifs pour la santé, ont été disposés dans les classes et dans certains locaux de chacun de ses établissements. Ils ont mesuré la teneur en radon dans l’air ambiant durant une période de trois mois à l’hiver 2013.
« Les résultats d’analyse des dosimètres envoyés en laboratoire en avril 2013 ont été communiqués récemment à la Commission scolaire. Ils sont satisfaisants dans la mesure où peu d’écoles ont une problématique et qu’il ne s’agit pas de grandes surfaces, ce qui aurait généré des travaux plus complexes à élaborer. Il ne s’agit pas de travaux urgents, car les taux de radon dans les écoles visées n’excèdent pas les 600 Becquerels par mètre cube d’air. Les travaux correctifs devront être réalisés à l’intérieur d’un délai de 24 mois. Les membres du personnel et les parents d’enfants qui fréquentent les écoles concernées sont au fait de la situation » précise M. Carl Ruest, directeur des Services des ressources matérielles de la Commission scolaire.
Rappelons que seule une exposition continue à des concentrations élevées de radon pendant plusieurs décennies augmente le risque de cancer du poumon. On estime qu’au Québec environ 10 % des décès par cancer du poumon sont associés à l’exposition au radon.
Qu’est-ce que le radon?
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle qui provient de la désintégration de l’uranium présent dans la croûte terrestre. Il est présent partout à la surface du globe, bien que son émission et, par conséquent, sa concentration ne soient pas uniformes. Le radon peut s’infiltrer dans les bâtiments essentiellement par les fissures et autres voies d’entrée au niveau du soubassement. Le radon est inodore, incolore et sans saveur. Il est donc impossible de le détecter par les sens.