Le Collège des médecins rejette la plainte du Comité Eau Courant

Catégorie : Politique Écrit par Daniel Ménard Caméra Montage Stéphane Gagné

La Direction des enquêtes du Collège des médecins du Québec n’a pas retenu la plainte du Comité Eau Courant de Mont-Joli. Cette «dénonciation » accusait en quelque sorte six membres du conseil municipal de Mont-Joli d’exercice illégal de la médecine puisqu’ils prônaient la fluoration de l’eau potable à Mont-Joli.

Selon la coordonnatrice aux relations publiques du Collège des médecins du Québec, Leslie Labranche, « le Collège des médecins n'a pas retenu cette plainte car la fluoration de l'eau a ses assisses légales dans la Loi sur la santé publique (articles 57 à 60). L'article 59 stipule d’ailleurs que le programme national de santé publique doit inclure des actions pour inciter à la fluoration de l'eau ». Le geste posé par le conseil municipal de Mont-Joli n’est donc pas illégal puisqu’il se conforme à la loi.
À la Ville de Mont-Joli, on se réjouit de cette réaction rapide du Collège des médecins. Comme exemple de pétard mouillé, il est difficile de trouver mieux!, peut-on lire en haut de page d’un communiqué paru cet après-midi (lundi). La tentation serait sans doute grande pour les élus de se moquer gentiment des responsables d’« Eau courant ». En effet, la démarche de la coalition visait notamment à marquer des points après la défaite que constitue la décision récente des autorités de Trois-Rivières qui ont tranché en faveur de la reprise de la fluoration de l’eau potable. Le rejet de la plainte n’étonnera personne. Quiconque l’analyse avec un minimum de rigueur y constatera l’absence totale de rationalité. L’argument était d’un ridicule consommé, ajoute-t-on dans ce communiqué.
Le maire, Jean Bélanger, ne se dit nullement surpris du jugement du Collège des médecins. « Ce qui nous attriste cependant, c’est d’être témoins d’une telle démarche de la coalition. Il y a des limites à dire n’importe quoi. Affirmer qu’une décision politique d’un conseil, qu’il juge en toute bonne foi dans l’intérêt de ses citoyens, puisse équivaloir à l’exercice illégal de la médecine, c’est franchir la limite du raisonnable », d’estimer M. Bélanger. Les membres du conseil visés par la plainte se disent déçus de constater que l’exercice légitime du droit à s’opposer à un projet ou une décision soit ainsi dénaturé. « Cette plainte ne servait en rien le débat. Elle n’a pour effet que de discréditer la coalition tout en ternissant l’image de notre ville », ajoutent-ils.