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Les quatre députés fédéraux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ont uni leurs voix pour demander le maintien des limites de circonscriptions actuelles dans le cadre du prochain redécoupage de la carte électorale.
Les trois députés néo-démocrates du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Guy Caron, Philip Toone et François Lapointe et le député du Bloc Québécois de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-François Fortin, se sont tous dits inquiets que l’Est du Québec voit une fois de plus son poids politique diminuer. « La vérité, c’est que la démographie joue contre nous, constate le député du Bloc Québécois. Selon l’Institut de la Statistique du Québec, tant en Gaspésie que dans le Bas-Saint-Laurent, il faut s’attendre à une décroissance de la population d’ici 2031. La solution préconisée reste toujours la même : il y a diminution de la population, on agrandit les circonscriptions des régions et on en ajoute dans les couronnes montréalaises. Conséquence : le poids politique des régions s’amenuise, les services offerts à la population par leurs élus diminuent et il y a moins de voix tant à Ottawa qu’à Québec pour défendre nos intérêts spécifiques. » Le député du Bloc Québécois demande le maintien des limites actuelles des circonscriptions de l’Est du Québec mais plus que cela, il propose que les acteurs politiques du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie se penchent sur des moyens de colmater l’émigration régionale. « Nous avons l’obligation de trouver des moyens d’inverser la tendance, de ramener les gens et les entreprises en région, croit Jean-François Fortin. L’enjeu n’est pas seulement démocratique, il est économique, culturel et social. Le poids politique des régions, c’est aussi une question de diversité des voix. Mais on ne pourra pas toujours demander qu’on fasse une exception pour nous. Et puis, comme souverainiste, pourquoi vouloir faire un pays si on l’habite pas? »