L’achat du Château Landry soulève de nouvelles questions au Conseil

Catégorie : Politique Écrit par Daniel Ménard Caméra Montage Stéphane Gagné

Les membres du conseil municipal ont subi un véritable tir de barrage à la période des questions lundi dernier. Le nouveau règlement voulant qu’on accorde trente minutes aux citoyens pour poser des questions sans restriction a permis à la salle d’utiliser cette période pour soulever différents sujets à controverse.

Une pratique qui semble vouloir s’installer jusqu’aux prochaines élections municipales en 2013 puisqu’on voit clairement se dessiner dans l’assistance une opposition à l’actuel conseil municipal. La fluoration de l’eau potable, l’achat et la restauration du Château Landry, la dette municipale, le lieu de résidence des élus sont autant de sujets que nous voyons ressurgir à chacune des séances depuis quelques mois.  Depuis deux séances, l’ex-candidat à la mairie, Laurent Lajoie, tape sur le clou de la complexité du processus de financement lié à la restauration du Château Landry. Il remet en cause la création de l’organisme « Les Amis du Château Landry », qu’il présente comme une échappatoire au registre tenu en mai 2010 « gagné » par les opposants au projet de restauration de l’édifice. Pour M. Lajoie, le maire Jean-Bélanger aurait affirmé que les sommes de 75 000 $ et de 30 000 $ consenties sur cinq ans par la Caisse Desjardins de Mont-Joli et le Club Rotary, étaient réservées pour l’achat de la bâtisse. Dans les faits, M. Lajoie sous-tend que cette acquisition a plutôt été faite par la Ville et donc aux frais de contribuables, ce que le maire Bélanger n’a pas nié et qu’à son sens, il n’y avait pas eu de cachettes là-dessus. Puis, M. Lajoie déclare qu’il a en sa possession une lettre du président du comité de surveillance de la Caisse Desjardins de Mont-Joli, Sylvain Cardinal, selon laquelle un moratoire a été adopté pour l’émission de la contribution de la Caisse au projet. Prenant le relais, Martin Bernard, un citoyen lui aussi présent aux réunions du conseil municipal depuis quelques mois, a demandé au maire d’expliquer le geste de la Caisse. Saisissant la balle au bond avec la permission du maire, le conseiller au district numéro 2, Normand Gagnon, a soulevé qu’en bons gestionnaires, il était normal que les administrateurs de la Caisse attendent que le projet de restauration du Château Landry soit vraiment sur ses rails avant d’investir totalement la somme promise.