La défaite du 2 mai 2011 a éloigné le Québec d’Ottawa – Jean-François Fortin

Catégorie : Politique Écrit par Daniel Ménard Caméra Montage Stéphane Gagné

Il y a un an, aujourd’hui (2 mai), le député du Bloc Québécois de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-François Fortin, était élu pour la première fois alors que son parti était littéralement effacé de la carte fédérale. Trois députés du Bloc Québécois étaient réélus et seul Jean-François Fortin réussissait à se faire élire une première fois. « Ce n’est pas le scénario que j’avais imaginé, c’est le moins qu’on puisse dire. Évidemment, j’étais heureux de la confiance des gens de ma région, mais je voyais surtout les risques que mon parti disparaisse, que mon option soit marginalisée. J’étais élu, oui, mais sans chef, sans leader avec des militants démoralisés et un rêve écorché, se souvient Jean-François Fortin. Les choses ont évidemment changé depuis et je suis confiant aujourd’hui quant à l’avenir du Bloc, l’avenir du mouvement souverainiste et l’avenir du Québec », dit-il. Jean-François Fortin constate que la défaite historique du 2 mai dernier a considérablement éloigné le Québec d’Ottawa. « A quatre députés, nous n’avons plus le même temps de parole pour défendre les préoccupations, les valeurs et les intérêts du Québec et le NPD n’a pas pris le relais. On l’a vu dans le dossier de la nomination des juges, dans le dossier des chantiers navals, dans celui de la télévision locale ou les Néo-démocrates n’ont pas jugé nécessaire de participer aux audiences. Il faut bien l’admettre, le Québec est désormais oublié à Ottawa et le gouvernement conservateur ne fait même plus semblant de s’y intéresser ». Cependant, cette première année a aussi été l’occasion pour le député  de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia d’apprendre son métier. « Les besoins sont criants et nombreux dans la circonscription et j’ai la chance d’être entouré d’une équipe dévouée et efficace qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie de nombreux concitoyens. Que ce soit en matière d’immigration, d’assurance-emploi ou de développement régional, par exemple, je crois que nous faisons un bon travail qui sert la population du comté. C’est à mes yeux la partie la plus emballante du travail de député : aider son monde. » À cet effet, le député Fortin est le seul député (des 308) de la Chambre des communes à avoir fait programmer et à utiliser une base de données  qui améliore le traitement des dossiers citoyens pour la circonscription et ainsi  l’efficacité dans le suivi des demandes et l’évaluation des services rendus.

Quant à l’avenir du Bloc Québécois, Jean-François Fortin n’est pas inquiet : « Le Bloc se relèvera et je suis certain que d’ici aux prochaines élections fédérales, nous serons redevenus cette force vive vouée strictement aux intérêts du Québec qui nous a fait gagner six élections consécutives au Québec  mais j’espère que ce ne sera pas pour longtemps! À chaque jour qui passe, on sent de plus en plus la souveraineté qui se rapproche. Peut-être qu’en 2015, nous ne voterons même plus au fédéral! Le rêve est redevenu permis. »