Les mots force, solidarité et respect, le slogan du Syndicat des Métallos, ont été fortement scandés ce matin à l’une des entrées de l’usine Bradken à Mont-Joli où s’était regroupé un très grand nombre des 220 grévistes.
Le mot respect a aussi été répété à de maintes reprises lors de l’entretien avec le représentant du Syndicat des Métallos Éric Matte. « Une accumulation de frustrations, au fil des changements de propriétaires ….. fait que les employés sont à bout, veulent être respectés, et il faudra le temps qu’il faudra mais les gens, lorsqu’ils vont entrer, ils voudront se faire respecter. Il n’est pas question d’entrer à genoux. Les membres resteront dans la rue aussi longtemps qu’il le faut. » « Faut que les bottines suivent les babines. » « Il y a un gros chemin à faire, une grosse côte à remonter. » Il faut fesser et refesser sur le clou jusqu’à temps que le respect soit appliqué. »
Bref, ce conflit n’est pas qu’une question salaire ou de reprise de vacances mais surtout une occasion de retrouver une saine ambiance de travail à l'intérieur des murs de cette entreprise qui a plus de 100 ans.
La convention collective est échue depuis octobre 2021. Une offre globale et finale de l’employeur a été rejetée le 21 mars dans une proportion de 69% ce qui a immédiatement amenée le déclenchement d'une grève illimitée. Deux jours de négociations sont prévus pour la semaine prochaine. L’usine appartient au conglomérat Hitachi.