Ici comme ailleurs, la problématique de la pénurie d’infirmières demeure au centre des préoccupations des organisations de santé. La directrice générale du Centre de santé et de services sociaux de La Mitis, Isabelle Malo, dit ne pas vouloir attendre une rupture de services avant de réagir.
Mme Malo a donc commandé une réflexion organisationnelle sur la main-d’œuvre en soins infirmiers à tous les niveaux de l’organisation. Celle-ci dit sentir certaines résistances des directions de service à entamer une telle réflexion. Surtout que la direction générale voudrait s’adjoindre les services d’un consultant externe pour ce faire. J’ai conscience que nos directions de services ont déjà beaucoup fait pour tenter d’améliorer la répartition des services infirmiers. Mais je suis convaincue qu’il reste quelques avenues à explorer, de défendre la directrice générale du C3S de La Mitis. Nous pourrions par exemple étudier la possibilité d’optimiser les compétences des infirmières auxiliaires ou encore utiliser la téléinformatique. Tout ce que je demande, c’est qu’on s’arrête pour y penser, de plaider Isabelle Malo. Vingt-cinq départs à la retraite sont prévus dans les prochaines années et nous parviendrons à peine par le recrutement et nos mesures de rétention à maintenir nos services sans taxer outre mesure nos ressources humaines. On l’a vu récemment, un arrêt de la Cour nous interdit désormais de faire appel aux infirmières des réseaux privés. Il nous faut donc trouver des solutions à l’interne afin d’éviter à moyen terme de frapper un mur et de se retrouver en rupture de services en matière de soins infirmiers, de conclure la directrice générale du C3S de La Mitis, Isabelle Malo.