Un sondage CROP-AREQ réalisé auprès de personnes aînées révèle que dans l’Est du Québec, 88 % d’entre elles sont parfois ou souvent victimes d’âgisme. Elles réclament la tenue de campagnes de sensibilisation et de valorisation auprès de la population, de même que l’adoption de programmes gouvernementaux et de lois pour contrer la discrimination basée sur l’âge. Selon la présidente de l’Association des retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec, Mariette Gélinas, l’âgisme se manifeste sous différentes formes, généralement dans le discours mais aussi, malheureusement, dans certains gestes. On laisse entendre que les personnes aînées sont improductives, qu’elles coûtent de plus en plus cher au système de santé, bref qu’elles sont un fardeau pour la société. Certaines sont carrément maltraitées, abandonnées ou vivent dans des conditions indignes. Il est urgent que nous prenions conscience, collectivement, de ce phénomène qui est porteur de préjugés et d’indifférence », de souligner Mme Gélinas. À cet égard, la présidente de l’AREQ Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Les-Îles–Côte-Nord, Nicole Gagnon, rappelle que les personnes aînées sont très engagées socialement. Toujours selon le sondage, plus de la moitié des membres de l’Association font chacun en moyenne six heures de bénévolat par semaine, tandis qu’un peu moins du tiers agissent comme personnes proches aidantes. Dans notre région, des milliers de personnes aînées sont impliquées dans leur communauté et auprès de leurs proches. Malheureusement, elles n’en retirent que très rarement du crédit. Imaginons un instant qu’elles cessent d’offrir de leur temps. L’État devrait prendre le relais. Cette réalité illustre à quel point la contribution majeure des personnes aînées doit être reconnue et valorisée, de conclure Nicole Gagnon.