Écho de Roger Boudreau après une rencontre avec la conseillère de Mont-Joli Annie Blais

Catégorie : Société Écrit par marc

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Avant Annie Blais, il y eut Aline Deschênes, Kédina Fleury-Samson et Danielle Doyer. Incroyable mais vrai, depuis 1880, soit depuis 138 ans, seulement quatre femmes ont siégé à la table du conseil municipal de la Ville de Mont-Joli. Sûrement un « record », très peu enviable, pour ne pas dire plus, pour une ville d’une telle importance.

 

La seule satisfaction à retirer de cette « performance » pas du tout reluisante, c’est sans doute la qualité de ces quatre femmes dont une, Danielle Doyer, a été mairesse de 2013 à 2017.

 

La dernière en lice, Annie Blais, est une jeune maman de quatre enfants qui n’a pas tardé à faire ses classes et ses preuves ayant été élue conseillère dans le district deux, le 5 novembre 2017.

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Photo familiale fournie par Annie Blais

Pour parvenir à gagner « ses élections », madame Blais a délogé le conseiller sortant Normand Gagnon en récoltant près de 61% des voix.

 

Elle a fait tout le tour du district, écoutant les doléances des uns et des autres, sans jamais dénigrer son adversaire. « Salir les autres n’a jamais fait partie de ma façon de faire les choses ».

 

Franche, elle admet sans détour qu’elle jugeait l’ancien conseil municipal très peu représentatif de la population de Mont-Joli. « Trop d’hommes, pas de jeunes et, surtout, pas de jeunes mamans » nous a-t-elle dit lors d’une récente entrevue à sa garderie du 73 Joliette.

 

Bien qu’elle ait fait de l’acquisition par la Ville  de jeux d’eau son principal engagement durant la campagne électorale, elle est bien consciente que ce n’est pas demain la veille que les enfants de Mont-Joli et d’ailleurs en bénéficieront. « C’est un achat coûteux, il faut trouver un endroit pour l’installer et je ne veux pas perdre la pataugeoire au profit de jeux d’eau » précise madame Blais.

 

Son rêve n’est pas mort, loin de là. Et une ville comparable à la nôtre, Amqui, en possède un. Alors…

 

Prix de consolation peut-être? Annie Blais a orchestré un mini-conseil municipal qui a connu beaucoup de succès. Quelques résolutions adoptées par les jeunes, pourraient se transformer en réalité dans le monde des adultes.

 

Relativement aux taxes trop élevées à Mont-Joli selon plusieurs contribuables, Annie Blais reconnaît qu’elle a été interpellée sur le sujet par des électeurs durant sa tournée électorale. Elle ajoute, cependant, une dimension qui n’est pas souvent mentionnée : « Il faudrait aussi admettre que nous avons beaucoup de services et que nous sommes de moins en moins à payer. J’estime de plus que la qualité de vie à Mont-Joli est élevée ».

 

Excellents sont ses rapports avec les autres membres du conseil qui ont eux aussi à cœur les intérêts de Mont-Joli. « Tout le monde veut que les choses avancent et nombreux sont les dossiers sur lesquels planche le conseil municipal » ajoute-t-elle.

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Conseil municipal de Mont-Joli élu en novembre 2017

« Les gars (conseillers) sont respectueux mais je dois bien le dire, je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds » répond fermement et poliment la seule femme du conseil municipal à la question de savoir si une seule femme parmi six hommes peut faire son chemin.

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Premier conseil municipal des nouveaux élus

Pour autant, elle souhaite déjà que le nombre de candidates soit nettement à la hausse lors du prochain scrutin prévu en 2021.

 

Pour Annie Blais, tous les dossiers sont importants : le nouvel aréna, la caserne des pompiers, le développement résidentiel, le plan stratégique, les plaintes des contribuables, la taxation, etc.

 

Elle attache plus particulièrement d’importance à la famille et à l’environnement et s’étonne de son intérêt grandissant pour l’urbanisme. Le maire lui a d’ailleurs confié parmi les nombreux comités, ceux de la politique familiale, des nouveaux arrivants, du p’tit Plantarium, et des Murmures.

 

Elle se réjouit que le conseil municipal compte trois nouveaux conseillers, Robin Guy, Alain Thibault et elle-même. « Trois avec une vaste expérience et trois dont l’apprentissage se fait graduellement, voilà une bonne association » estime madame Blais détentrice d’un DEC en éducation à l’enfance.

 

Annie Blais n’a pas appuyé le maire élu, Martin Soucy, mais ne cache pas s’être entretenu avec lui durant la campagne électorale. Ses impressions du premier magistrat après cinq mois au pouvoir sont très bonnes : « J’aime travailler avec lui. Un maire ouvert et transparent et qui nous informe très bien sur tout ».

 

Pour elle, le maire est un politique très occupé et son poste il l’occupe à plein temps. Point.

 

Sa phrase préférée pourrait très bien éventuellement servir de slogan : L’important, ce n’est pas que Mont-Joli soit une grosse municipalité, c’est qu’elle soit une municipalité vivante »!