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La Commission scolaire des Phares a obtenu un sursis d’un an avant de devoir appliquer sans restriction les coupures budgétaire de 1,4 millions de $ exigées par le Ministère de l’Éducation.
La ministre Lyne Beauchamp a consenti à ce que la Commission scolaire des Phares présente un budget déficitaire pour 2011-2012 à condition que l’organisation présente d’ici le 31 octobre 2011, des mesures pour rétablir l’équilibre budgétaire dès l’année scolaire 2012-2013. Pour le président de la Commission scolaire, Raymond Tudeau, ce sursis ne fait que remettre à plus tard le constat que la cible du Ministère est hors d’atteinte, à moins de couper dans les services directs à l’élève. L’importance des récentes compressions budgétaires exigées par le MELS à la Commission scolaire des Phares (1,45 millions de $) est intolérable et démesurée, compte tenu de la performance administrative dont elle a fait preuve, de défendre M. Tudeau. Ce budget de 106,5 millions de $ prévoit un déficit d’opération de 1 million 115 milles 816 $. Au départ, compte tenu du déficit de 2010-2011 (385 milles $) et des compressions du MELS (1,45 million de $), le déficit envisagé était de 1,8 million de $. Ce montant a été ramené à 1,1 million de $ à la suite de compressions de 700 milles $ dont :
- Organisation scolaire optimisé : 300 000$
- Réorganisation administrative : 250 000$
- Formation professionnelle et générale des adultes : 155 000$
Dans ce contexte, il est utile de rappeler que les frais de gestion de la Commission scolaire des Phares sont de 3 %, pourcentage déterminé par le Vérificateur général du Québec dans une étude externe des pratiques de gestion. La performance administrative de la Commission scolaire des Phares est donc excellente et se situe dans les premières positions d’un réseau qui, lui-même, est reconnu comme l’un des moins coûteux au Québec, avec des frais de gestion d’environ 5,5 %, d’ajouter Raymond Tudeau. Les efforts demandés par le MELS ont pour conséquence d’émettre un message contradictoire à l’ensemble du réseau : d’une part, on exige une rigueur administrative des commissions scolaires, alors que, d’autre part, les pratiques de gestion déjà mises en place par la Commission scolaire des Phares ne sont nullement reconnues jusqu’à présent. « L’absence de reconnaissance de la performance administrative de la Commission scolaire des Phares, de même que l’assujettissement de notre organisation à la récente loi 20 visant le retour à l’équilibre budgétaire du gouvernement en 2013-2014 sont des perspectives très inquiétantes pour l’avenir des services aux élèves », explique pour sa part le directeur général de la Commission scolaire des Phares, Jean-François Parent. « Tout le milieu de l’éducation est grandement préoccupé par les conséquences néfastes pour nos élèves qui découleront forcément de l’austérité budgétaire de la loi 20 et des compressions de dernière minute. Malheureusement, il est à craindre qu’elles s’amplifieront au cours des prochaines années », de conclure le président de la Commission scolaire des Phares, Raymond Tudeau. Une diminution de 126 élèves est prévue à la Commission scolaire des Phares en 2011-2012 comparativement à l’année scolaire 2010-2011. Cette baisse, en grande partie liée à la dénatalité, demeure cependant moins importante que celle observée au cours des années passées. Les prévisions de clientèle pour 2011-2012 s’établissent à 8 291 élèves jeunes et à 1 063 élèves adultes.