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Le Parti Québécois demande une consultation parlementaire pour améliorer la situation des établissements de détention

 pascal berube et sylvain gaudrault-600

En raison des nombreux incidents survenus et des problèmes dans les établissements de détention, le chef de l’opposition officielle et député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, ainsi que le député de Matane-Matapédia et porte-parole du Parti Québécois en matière de sécurité publique, Pascal Bérubé, ont demandé au gouvernement libéral de lancer une consultation parlementaire élargie et non partisane sur la situation des établissements de détention au Québec.

« Les établissements de détention sont aux prises avec de nombreux problèmes et les ressources pour y faire face font défaut. La surpopulation, le manque de personnel, le déficit d’entretien, les vols de drones et les émeutes, par exemple, sont des situations qui s’aggravent de plus en plus dans le réseau. Il faut cesser de les régler à la pièce. Nous devons avoir une réflexion globale sur notre système correctionnel. Il est donc impératif que l’Assemblée nationale tienne des consultations élargies afin de trouver des solutions. J’invite le ministre de la Sécurité publique et les députés du Parti libéral à accepter notre proposition pour qu’on puisse rapidement débuter cette consultation », a déclaré Sylvain Gaudreault.

 

« Lors de cette consultation, les députés pourraient entendre plusieurs intervenants : agents de la paix, dirigeants d’établissement, experts, syndicats, procureurs et des intervenants en toxicomanie, en santé mentale et en réinsertion. De plus, les élus pourraient aller rencontrer les gens concernés sur le terrain afin d’avoir un portrait complet de la situation. Ainsi, des pistes de solution pourraient s’en dégager et permettre un déploiement plus efficace et sécuritaire des services correctionnels », a ajouté pour sa part Pascal Bérubé.

 

Des problèmes multiples

Le député de Matane-Matapédia rappelle que plusieurs incidents ont nécessité l’intervention du gouvernement libéral. « Quand le fils de Maurice Boucher a été libéré par erreur, l’idée de la vérification des empreintes digitales a été soulevée. Le projet de loi qui permettrait de régler cette situation n’a toujours pas été appelé. De plus, en ce qui concerne les évasions par hélicoptère, aucun filet n’a été installé; pour l’utilisation de cellulaire, il n’y a toujours pas de brouilleurs d’ondes, et pour l’utilisation des drones, aucune intervention du ministre de la Sécurité publique n’a été faite », a-t-il poursuivi.

 

« Pas plus tard que le 3 juillet dernier, il y a eu un soulèvement à l’établissement de Roberval. Ce n’est qu’un exemple additionnel des nombreux incidents qui se produisent dans nos prisons. Ajoutons une prise d’otage à Sept-Îles, récemment. Parmi les nombreuses causes à l’origine de ces incidents, nous pouvons identifier le manque de personnel. Pour Roberval spécifiquement, 7 des 15 nouveaux postes à combler ne l’ont pas été. À l’établissement Leclerc, les services de réinsertion sont coupés parce qu’il n’y a pas le personnel requis. Plus de temps supplémentaire signifie plus de stress et plus de fatigue, ce qui n’améliore pas la sécurité », a affirmé Sylvain Gaudreault.

 

Des chiffres éloquents

La surpopulation est également un problème, tout comme le déficit d’entretien des établissements. Pour l’année 2015-2016, 6 établissements de détention sur 18 avaient un taux d’occupation d’au moins 100 %. En 5 ans, le nombre de détenus envoyés en réclusion a augmenté de 33 %. L’an dernier, 6 % des établissements de détention étaient cotés E, soit très mauvais, dans le Plan québécois des infrastructures. Cette année, c’est 33 %.

Depuis la fermeture de la prison Tanguay, le centre de détention pour femmes de la région de Montréal, les quelque 250 détenues ont été transférées à Laval, au centre de détention Leclerc, qui est devenu une prison mixte. La cohabitation entre les femmes et les hommes détenus crée des problèmes sérieux.

 

« Les chiffres sont probants, la situation est très problématique. Le système est plein à craquer, nos établissements tombent en ruine. Les agents de la paix affirment manquer de formation adéquate pour gérer les situations de maladie mentale. Les cas sont de plus en plus lourds parmi les détenus : toxicomanie, santé mentale, détenus plus âgés, sans compter les évasions ou la contrebande », a ajouté Pascal Bérubé.

 

« La situation est grave, le gouvernement libéral ne peut rester les bras croisés. Nous proposons une large consultation non partisane, afin d’écouter les intervenants et d’étudier les multiples problèmes de notre système carcéral. Il en va de la sécurité et de la probité de notre système judiciaire », a conclu le chef de l’opposition officielle.

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