La Financière agricole du Québec procède actuellement à la mise en place des pires mesures jamais connues pour l’avenir de l’agriculture québécoise, de dénoncer le président de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent, Gilles Guimond. Malgré la dissidence des cinq représentants agricoles au conseil d’administration, la Financière a décidé quand même d’aller de l’avant avec des mesures de resserrement dans l’application de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles qui, selon M. Guimond, précipiteront des milliers de fermes tout droit vers la faillite. Pour Gilles Guimond, « ces mesures supplémentaires d’efficacité des modèles, c’est simplement un moyen déguisé pour la société d’État d’économiser sur le dos des agriculteurs ». Une analyse économique de l’UPA sur les impacts de ces mesures à la ferme et sur les budgets de la Financière agricole démontre que c’est de 400 à 500 millions de $ que la société engrangera au cours des cinq premières années, autant d’argent qui devrait plutôt servir à soutenir les revenus des entreprises agricoles en période plus difficile, de défendre M. Guimond. C’est la grande majorité des entreprises agricoles visées qui vont tomber dans le rouge, les petites comme les grosses, les plus efficaces comme les moins. Les plus durement touchées seront celles situées en régions éloignées, dit-il. Les producteurs avaient déjà accepté des mesures de resserrement de l’ordre de 80 millions de $ par année. Au‐delà de cela, c’est le point de rupture, de décrier M. Guimond. Le gouvernement a encore le temps et la possibilité de donner un alignement responsable et une vision à long terme pour l’agriculture. Nous l’invitons à réviser sa directive avant qu’il ne soit trop tard, que l’agriculture québécoise ne soit plus que l’ombre d’elle‐même et que le Québec ne soit définitivement plus dans notre assiette, de conclure le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilles Guimond.