La Fédération des organismes de gestion en commun tout comme le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent accueille avec déception la baisse des investissements sylvicoles dirigés vers la forêt privée qui a été récemment annoncée par le gouvernement du Québec. Au total, cette baisse représente 1,4 million de $ de moins pour la forêt privée du Bas-Saint-Laurent. Ces coupures ont non seulement un impact négatif pour les propriétaires de boisés privés mais également pour les travailleurs forestiers, de déplorer le directeur général de la Fédération, Alain Marcoux. La baisse significative des sommes consacrées à l’aménagement forestier amènera les entreprises d’aménagement à raccourcir la période d’emploi pour les travailleurs forestiers et, dans plusieurs cas, ce sera carrément des suppressions d’emplois. On évalue qu’une soixantaine d’emplois seront perdus. Pour M. Marcoux, le message envoyé par le gouvernement est en contradiction avec la mise en place du nouveau Régime forestier où la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, a placé les travailleurs forestiers au centre de sa réforme. L’amélioration des conditions de travail des travailleurs forestiers ne passe certainement pas par une diminution du nombre de semaines travaillées, de défendre M. Marcoux.
Pour sa part, le président du Syndicat des producteurs forestiers, Daniel Boucher, considère que ces baisses vont nuire à la reprise du secteur forestier au Bas-Saint-Laurent : « Les producteurs commençaient à peine à voir la lumière au bout du tunnel. Depuis le début de la crise en 2005, ils ont perdu plus de 132 millions de $. L’aide gouvernementale permettait d’atténuer un peu les effets de la crise. C’est un autre coup dur pour nous et pour les communautés forestières », de lancer M. Boucher.