Allégation, dénégation, démission : ça sent les élections

Catégorie : Politique Écrit par Daniel Ménard Caméra montage Stéphane Gagné

Le candidat du Bloc Québécois dans Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-François Fortin, nie catégoriquement les allégations du député de Bourassa, Denis Coderre, voulant qu’il ait utilisé les frais de représentation du député Jean-Yves Roy pour faire sa campagne électorale. C’est triste d’entendre ça, de commenter M. Fortin. M. Coderre aurait dû prendre la peine de vérifier avant de lancer de telles accusations. Je confirme ici que tous mes déplacements et frais de repas générés par mes tournées dans le comté ces derniers mois pour ma représentation propre ont été payés de ma poche. De telles déclarations à l’emporte pièce témoignent simplement d’une vieille façon de faire de la politique, de commenter Jean-François Fortin. Mentionnons cependant que Jean-François Fortin agit à titre d’adjoint du député Jean-Yves Roy depuis le 1er avril dernier. C’est à ce titre seulement que M. Fortin peut réclamer des frais de représentation, de nous indiquer pour sa part le député Roy. Celui-ci ajoute ironiquement : « et qui croyez-vous a payé les frais de déplacements dans le comté de Marc Garneau et Denis Coderre venus appuyer la candidate libérale Nancy Charest. Le Parti libéral ou les contribuables. Poser la question c’est y répondre », dit-il. Soulignons par ailleurs que le député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-Yves Roy a officiellement annoncé son retrait de la vie politique au caucus de son parti mardi. Une démission qui pourrait prendre effet entre le 15 et le 30 octobre une fois qu’elle aura été acceptée par le président de la Chambre des Communes. M. Roy pourra donc voter sur le projet de Loi portant sur le Registre des armes à feu, le 21 septembre prochain. Si le vote passait pour les conservateurs, ils se presseraient probablement à le faire adopter en 3e lecture au début du mois d’octobre. Un vote pour lequel je serai probablement présent, de commenter  M. Roy. Pour expliquer sa démission, Jean-Yves Roy nous a confié à cœur ouvert : « ça fait 41 ans que je suis engagé en politique active…ça fait 20 ans que j’arpente les corridors de la Chambre des Communes. Jean-Yves veut maintenant se retirer dans ses terres. Ce mandat aurait du se terminer dès le dépôt du premier budget. Dion ne s’est pas levé pour le contester, Ignatief non plus. Dès lors mon intérêt pour la politique active s’était éteint. S’il y avait eu déclenchement d’une nouvelle élection générale, je ne me serais tout simplement pas présenté, de conclure Jean-Yves Roy.