Intégration des élèves en difficulté; la limite est dépassée selon les enseignants

Catégorie : Éducation Écrit par Martine Cliche Caméra Montage Stéphane Gagné

Des enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis ont planté ce matin (mardi) des centaines de fanions devant les bureaux de la Direction régionale du Ministère de l’Éducation à Rimouski.

 Ce geste symbolique avait pour objectif de rappeler qu’en matière d’intégration des élèves en difficulté, la limite était dépassée. Découlant directement de l’Entente nationale intervenue le 28 mai de l’an dernier entre la Fédération des syndicats de l’enseignement  et la partie patronale, un comité paritaire discute exclusivement, depuis novembre, des questions relatives aux élèves en difficulté. Ces questions portent notamment sur le processus d’identification des élèves, le suivi des élèves à risque et l’établissement de balises et de limites à l’intégration. Selon le Syndicat, on ne peut plus continuer à faire de l’intégration à tout prix. Il y a des conditions essentielles à respecter et ce, dans l’intérêt de tous les élèves de la classe. Le gouvernement doit agir pour corriger une situation qui dure depuis trop longtemps, d’énoncer la présidente du Syndicat, Martine Cliche. S’il ne parvient pas à s’entendre rapidement, le comité devra faire appel à un conciliateur pour rapprocher les parties, dans le but de pouvoir mettre en œuvre les nouvelles dispositions pour la rentrée scolaire 2011-2012, de prévenir le Syndicat de l’enseignement de la région de La Mitis.
Depuis 2007, la Fédération met de l’avant des solutions pour que l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières soit faite de façon harmonieuse. Pour la Fédération des syndicats de l’enseignement, il faut notamment :
Mieux évaluer les besoins des élèves;
Limiter à 10 % le nombre d’élèves en difficulté intégrés dans une même classe, à l’image de ce que l’on retrouve dans la population;
Tenir compte de la composition de la classe;
Rendre disponibles les services requis.

Dans nos deux commissions scolaires (des Phares et des Monts-et-Marées), c’est plus de 1 500 élèves en difficulté qui sont intégrés dans les classes régulières. Nous croyons fermement que pour mieux répondre aux besoins de l’ensemble des élèves, nos écoles doivent offrir une gamme étendue de service et plusieurs types de classe, allant de la classe régulière à la classe spéciale, en passant par la classe ressource. Les enseignants ont identifié des solutions concrètes qui permettront réellement d’améliorer la réussite de tous les élèves.  Il faut maintenant leur en donner les moyens, de lancer Martine Cliche. En entrevue, le représentant syndical au Syndicat de l'enseignement de la région de La Mitis, Denis Larocque, se fait le porte-parole de Mme Cliche, actuellement en congres hors de la région.