Grève dans les CPE aujourd'hui dont Les P'Tits Montois de Mont-Joli

Catégorie : Éducation Écrit par marc

cpe ptits montois 600

 

Une grève d’un jour, le 30 octobre, touche environ 400 CPE (578 installations) syndiqués à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).  Cinq autres journées de grève sont à prévoir suite au mandat voté à 94 % par les 11 000 travailleuses.  Les parents utilisateurs des services éducatifs doivent donc trouver une alternative à la garde de leur enfant pour aujourd'hui.

« Le Conseil du trésor, le ministère de la Famille et les associations d’employeurs doivent se rendre à l’évidence, affirme Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Nous allons exercer notre mandat de grève à moins d’une entente satisfaisante. Ça fait plus de deux ans et demi que nous sommes sans contrat de travail et sans protection contre la détérioration de nos conditions de travail due aux politiques d’austérité du gouvernement.»

 

Jusqu’ici, il y a eu une trentaine de rencontres qui ont permis de régler la plupart des conditions de travail non pécuniaires. Cependant, les discussions se poursuivent toujours sur des enjeux liés à la mission même des CPE, tels que la protection de la qualité éducative et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers effectués par des éducatrices et des éducatrices spécialisées, les ratios enfants/éducatrice, la planification pédagogique, la participation au conseil d’administration et à l’assemblée annuelle.

 

« Pour les conditions de travail dites pécuniaires, tout reste à faire, ajoute Louise Labrie. Mais une chose est certaine : les travailleuses refusent les reculs demandés entre autres aux régimes d’assurance et de retraite. Elles réclament aussi les mêmes hausses salariales que celles accordées au secteur public. Pas celles accordées aux médecins ! »

 

« Les travailleuses en CPE n’accepteront jamais de participer au nivellement de la qualité des services vers le bas, voire vers la médiocrité, que tente d’imposer la partie patronale dans cette ronde de négociations. En outre, elles refusent de faire les frais des compressions récurrentes de plus de 300 millions de dollars imposées depuis 2014 alors que le gouvernement dispose de marges de manœuvre inégalées de 7,8 milliards de dollars, dont 4,5 milliards cette année seulement. La partie patronale détient les clés d’un règlement satisfaisant des conventions collectives. La balle est dans son camp. »