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Plusieurs représentants du monde agricole s’étaient réunis ce matin (jeudi) à Rimouski pour dénoncer de nouveaux resserrements au Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Christian Lacasse, président de l’UPA du Québec, Gilles Guimond, président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Pigeon, Préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Laurent Proulx, président de la Coop Purdel et Daniel Ouellette, un producteur d’ovins de La Mitis ont tenus conjointement cette conférence afin de lancer un cri d’alarme et de demander au gouvernement du Québec d’intervenir auprès de la Financière agricole pour qu’elle revoit les règles du jeu. Avec ces nouvelles ponctions, c’est 85 millions de $ en moins dont disposerons les entreprises agricoles pour faire face aux différents enjeux tels que l’augmentation des coûts de production, l’effondrement des prix sur les marchés et autres crises de nature sanitaires, d’expliquer le président de l’UPA, Christian Lacasse. Dans le secteur de l’agneau seulement, plusieurs producteurs avaient déjà abandonné avant même cette annonce, de signaler le producteur d’agneaux, Daniel Ouellette. À mon entreprise, nous travaillons près de 70 heures par semaine pour nous garder annuellement qu’un maigre 15 000 $ en salaire. Il serait difficile d’en faire plus, d’expliquer M. Ouellette.
Puis coup de théâtre, le vice-président du Syndicat des producteurs d’ovins de La Mitis, Jocelyn Fournier, présent à titre de spectateur à cette conférence de presse, a pour sa part fustigé la direction de l’UPA, lui reprochant de ne rien faire de concret dans ce dossier. Nos producteurs tombent en faillite, des couples sont brisés, certains vont jusqu’au suicide pendant que vous sollicitez des rencontres. C’est dans la rue qu’il faut descendre, de clamer M. Fournier, en demandant du même coup la démission des présidents des Unions et même celle du préfet Gilbert Pigeon.
Une sortie que le président de l’UPA du Québec, Christian Lacasse interprète comme un cri du cœur et qui rend compte de la situation critique que vivent les producteurs agricoles.